Antoine Vignac ou l’Amillésime : un grand cru toujours à l’équilibre

Antoine Vignac ou l’Amillésime : un grand cru toujours à l’équilibre

Arnoa signifie « vin » en basque. On pourrait juste raconter que si Antoine a ajouté un T c’est parce qu’il avait déjà imaginé exposer les copains dans son bar à vin, mettre en valeur les gens, les choses et les causes qui lui tiennent à cœur ; parce que, dans un bar, le principe c’est le partage et qu’on parle et qu’on cause. Mais en racontant ça, simplement, on ne dirait pas tout, on manquerait l’essentiel, parce qu’à l’Artnoa on partage, on échange mais avec engagement, passionnément.

Le projet d’Antoine a 25 ans c’était ça déjà. Depuis, tout n’est qu’histoire de suite dans les idées, de poursuite d’un rêve, d’un but, d’être cap’ tout en gardant le cap.

C’est ce qui arrive souvent avec les gens bien ancrés, solides sur leurs fondations et leurs valeurs : ils savent d’où ils viennent et où ils vont.

Antoine Vignac est un Jack Kerouac avec la sensibilité de Cognetti, la malice de d’Ormesson et le cœur de Mère Thérésa. Oui ! Tout ça à la fois. Et tout à chacun qui a croisé son chemin vous le confirmera. Il est de ces gens qui font l’unanimité, que tout le monde aime car personne ne déteste l’Authenticité et la Simplicité.

Au cours de son portrait, il nous a beaucoup parlé de Henri Jayer, cet homme du terroir qui disait notamment :

« La grandeur c’est l’équilibre et l’équilibre c’est la base, c’est ce qui fait qu’un vin est grand« .

On peut donc dire qu’Antoine est un grand cru. Toujours juste, toujours ponctuel, droit mais avec cette pointe de folie qui rend la vie plus jolie, Antoine nous donnerait presque envie d’inventer un mot : l’Amillésime.

Mais, tout comme l’océan qu’il aime tant, Antoine est un paradoxal, un tempétueux mesuré. Il aime le noir et le blanc, le rouge surtout, le vert et le bleu. Il aime la solitude et le sauvage mais aussi la convivialité et le partage. Il est à l’équilibre de ceux qui ont compris que les paradoxes sont des éternuements de l’esprit, que les certitudes ne servent à rien dans la vie car finalement « La vie, c’est la route » et que si tout change et que rien ne dure, il faut simplement s’adapter, faire avec et … surfer !

Il est de ceux qui ont les yeux grands ouverts, le cœur qui bat très fort et qui accueillent en tendant la main avec générosité, curiosité et (vraie) présence … Rencontrer Antoine c’est rencontrer la sobriété de l’ivresse et tout ce que l’on peut vous dire de ces moments partagés c’est que, dans le Petit Larousse illustré, à l’expression « l’Art de recevoir », on y retrouve son portrait.

Forme Libre

Antoine ou L’Amillésime. 

« Si tu étais un Pays…Tu serais…

C’est une question difficile, j’aime beaucoup la France et son art de vivre … enfin j’aime le Pays Basque. Mon pays. Toutefois, si je devais être un pays je crois que je serais un pays nordique. Mon premier coup de foudre de voyageur a été la Finlande … ce qui est étonnant parce que ce n’est pas un pays de producteurs. Mais quelque chose m’a frappé, touché là-bas : le respect des gens, la beauté de la nature, la fierté de ce peuple : ils ne se sont jamais perdus malgré les invasions, les mises sous tutelle, ils sont restés eux, vrais, droits dans leur identité de Finlandais. C’est quelque chose qui me parle et me touche beaucoup … c’est grand et c’est beau comme leurs grandes étendues. Tu sais qu’il y a 50 000 lacs en Finlande ? De quoi prendre une belle barque et aller pêcher ! C’est cette quiétude là qui m’a plu là-bas.

« Si tu étais une Couleur… Tu serais…

Le bleu de l’océan … tumultueux et calme à la fois.
L’eau est mon élément bien que je sois un terrien qui aime le vert foncé, celui que tu vois sur les murs de l’Artnoa.

Mise en place de la nouvelle expo de l’Artnoa par Franck Cazenave et César Ancelle Hansen ; Ici une représentation japonisante du Tamaris par Lucia Wainberg. 

« Si tu étais une robe… Tu serais…

Le Rouge. La douceur chaude, le vin que l’on partage. Il est à la fois chaud et froid. C’est une couleur qui me plait, qui m’évoque la passion, l’engagement et l’intensité.
J’aime beaucoup la pureté du blanc mais le blanc ne tolère pas l’imperfection. Il doit être droit. Et dans la vie, rien n’est jamais vraiment parfait, non ? Et c’est ce qu’on aime !
Le blanc reflète la lumière, un truc un peu sacré … mais c’est dans le rouge et le noir que l’on trouve le plus de profondeur, d’authenticité et de vérité.

« Si tu étais un Cépage… Tu serais…

Un cépage qui enivre… qui donne autant de souvenirs qu’il enivre.
Un cépage qui porte une histoire… Le pinot noir !
Il y a une prouesse dans sa vinification liée à la climatologie de son terroir. Toutefois, malgré cette dureté du chai il y a une fraicheur, une gourmandise en bouche qui ne déçoit jamais. Le pinot noir c’est le respect de l’équilibre pour moi.

« Si tu étais un Mot… Tu serais…

Connard !

C’est un mot aussi affectif que vulgaire pour moi et il me fait penser à Cheche, un très bon ami parti beaucoup trop tôt… C’était son mot préféré.

« Si tu étais un Artiste… Tu serais…

Je vais encore te faire le coup du contraste ! Comme avec les pays scandinaves et les couleurs !

Je serais un Paolo Cognetti
qui chante du System of a Down
et j’organiserais des concerts avec des chèvres
en pleine nature !

Cognetti, le garçon sauvage pour sa sagesse et son amour de la montagne et de la nature. J’aime sa lecture du sauvage. Enfin son écriture du sauvage. En disant cela, je pense à mon ami Romain Quesada. C’est lui qui m’a offert mon premier Cognetti. Nous partageons, entre toutes autres choses, cette passion pour le brut, le naturel, la nature. Son livre – « Itsas Mendi, ou la nécessité du sauvage » – est une pépite. 

Quant à System of a down, j’aime le fait qu’il est difficile voir impossible de les classifier. C’est un groupe californien originaire d’Arménie. Leur musique a une diversité d’influences assez dingue. Ils ont expérimenté des mélanges, des mix de riffs de guitare, de chants mélodieux, des structures sonores inhabituelles. C’est très progressiste. Et engagé aussi : les paroles sont souvent dadaïstes et indirectes. Elles fustigent la guerre, la société de consommation et la mondialisation. Sans parler d’engagement politique, il y a une forme d’humanisme dans cette musique qui me parle.

« Si tu étais un peintre… Tu serais…

Je serais un pinceau qui travaille la couleur et la forme comme celui de Matisse ou de Miro.

« Si tu étais un acteur… Tu serais…

Bourvil. Définitivement pour la sensibilité de son rire.

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Un légume racine. Un radis noir, un rutabaga, quelque chose de racinaire, qui vient de la terre. Un légume de la famille des navets.

Si tu m’avais demandé un fruit, je t’aurais dit une pêche plate !

« Si tu étais un animal… Tu serais…

Surtout pas un chat !

Je ne serais pas un animal terrestre, quitte à être un animal autant découvrir un univers qui m’est inconnu, explorer l’immensité de l’océan ou voler avec la liberté d’un oiseau. Allez pour la liberté je choisis le bartavelle … et aussi pour la Gloire de mon père, une référence à Pagnol !

« Si tu étais une plante… Tu serais…

Le jonc.
Le jonc de mer. Est-ce que tu sais que le jonc est un super indicateur de la qualité de l’eau ? Si tu en vois c’est que l’eau est propre. Du coup j’adore en voir, on fait n’importe quoi avec les océans, ça a tendance à me rendre fou. Du coup, le jonc de mer me rassure.

Oh tiens, je dis rassurer et je pense à ma grand-mère … sa fleur préférée était la belle de nuit.

« Si tu étais une partie du corps humain… Tu serais…

Je ne peux pas te répondre sans être vulgaire ou que tu ajoutes un hashtag me too à ton article !

Disons élégamment que je serais une partie charnelle…

« Si tu étais une pièce de la maison… Tu serais…

La cuisine ou la salle de bain. Une pièce d’eau. Bon autant te dire qu’il y en a une où je passe plus de temps que l’autre… et je ne parle pas de la salle de bain !

© Thomas Lodin.

« Si tu étais un sport… Tu serais ?

Le surf ou le snowboard, dans la vie faut qu’ça glisse !
Mais le surf quand même … si j’aime autant mon métier, si j’ai ce sentiment à la fois de chance et de bonheur au cœur c’est parce que je peux à tout moment et quand je veux enfiler ma combi, prendre ma planche et descendre à la Côte des basques prendre des vagues ! Enfin je devrais dire quand les conditions le veulent. Le positionnement de l’Artnoa est magique pour ça et j’ai aussi une super équipe qui tourne et en qui j’ai toute confiance qui me permet d’avoir ce luxe là.

Mais je dois préciser que le surf n’est pas qu’un sport, c’est un mode de vie, un art de vivre, une manière de penser, d’apprécier la vie, les choses et les éléments. C’est un sport ingrat : tu peux avoir la sensation de voler sur l’eau un jour et prendre un bouillon le lendemain. Le surf apprend l’humilité, le lâcher prise et permet de réaliser que rien n’est acquis ; que c’est là, tout de suite maintenant que tout se passe et qu’il faut apprécier le moment. C’est grâce à mon ami Clovis Donizetti et à la beauté de son surf que j’ai compris la philosophie de cette discipline.

« Si tu étais un sportif… Tu serais ?

C’est une question difficile, j’ai tellement d’admiration pour les sportifs de haut niveau. Leur abnégation et leur discipline.
Je pense que je serais un surfeur mais un Ancien, de ceux des années 50/60 qui ont tout créé : la magie du sport, le lifestyle, les codes et les règles … je serais Phil Edwards.

Ou un snowboarder des années 90/2000, Peter Line ou JP Walker qui ont tout explosé en free style ! La grande classe. Ou Mathieu Crepel, mon grand copain, seul français à avoir été champion du monde du circuit pro.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

Henri Jayer pour lui parler de sa vie, sa vigne, son vin. Il a contribué à l’évolution du vin tel qu’on le conçoit aujourd’hui : Propre et Grand. D’ailleurs il disait qu’un grand vin est grand vin, qu’il soit jeune ou vieux, il est bon tout le temps, dès l’origine et jusqu’à la fin. Il naît grand.

Henri Jayer était un précurseur et un avant-gardiste : il a défendu avant tout le monde le labour en s’opposant à l’utilisation intensive de produits chimiques. Il ne filtrait rien, recourait à l’éraflage mais, en fait, il n’avait aucun filtre dès lors qu’il s’agissait de s’engager pour la promotion et le développement des techniques de vinification. 

Pour la viticulture Bourguignonne, c’est un personnage légendaire. Pour la viticulture en général d’ailleurs. Il a influencé de nombreux vignerons notamment sur l’importance du travail dans les vignes, sur le respect de la terre. En bref, il est de ceux qui considéraient qu’un grand vin est conçu dans le vignoble ; pas dans la cave.
Aujourd’hui, ses vins se vendent à prix d’or comme son Richebourg 1978 ou son Vosne 1er cru Cros Parantoux. Il en est a l’origine d’ailleurs alors même que le Vosne Romanée est réputé très difficile à cultiver. Et je ne te parle pas de Echézeaux et Clos de Vougeot, des Brûlées et des Nuits Saint Georges Les Murgers. De l’art dans le respect et les règles de l’art. Tout ce que j’aime.

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Antoine était unE CITATION, Il serait…

« La BONNE HUMEUR A QUELQUE CHOSE DE GENEREUX : ELLE DONNE PLUTOT QU’elle ne REçOIT. »

Alain

Une petite surprise pour Antoine en message d’amis : 

Marie-Astrid sommelière à l’Artnoa nous avait suggéré avec la validation de Jenny : 

 » La modeste et douce bienveillance est une vertu qui donne plus d’amis que la richesse et plus de crédit que le pouvoir « 

Quant à Romain Quesada, il proposait celle-ci : 

« Savoir partager son temps c’est savoir jouir de la vie » en hommage à ta curiosité et ton sens de la ponctualité (Rire)

Mais finalement celle qui te représente est peut-être celle que tu dis souvent : 

« Ce que je préfère dans le sport, c’est l’apéro !  » 

Retrouver Antoine à l’Artnoa,
Cave et Bar à vin au cœur de Biarritz
56 Rue Gambetta 64200 Biarritz
Du mardi au samedi 10-13h 16-23h 

Et si Antoine n’est pas là, demandez Marie vous pourrez lui parler de Forme Libre, elle est une de nos plus fidèle lectrice et amie. Et si Marie n’est pas là, y’a Damien qui sait lire, lui aussi et puis il y a Amaïa et Eloïse.
Une équipe de passionnés.

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Crédits Photos :

© Thomas Lodin 

Un immense Merci à Thomas Lodin pour ces sublimes images offertes de surf et d’Antoine qui viennent illustrer cet article. Le talent de Thomas se retrouve ici : thomaslodin.com et sur instagram @thomaslodin

© Antoine Vignac & L’artnoa. Merci à Jenny Baricault pour son choix d’images.  

© Romain Quesada. Pour ceux qui auraient été piqués dans leur curiosité et qui souhaiteraient lire cette merveille d’œuvre qu’est Itsas Mendi : De la nécessité du sauvage, le site de Romain Quesada est par ici : Romain Quesada

 

CAMILLE ENRICO ou le mélange tandoorie

CAMILLE ENRICO ou le mélange tandoorie

Si Camille était un pouvoir magique ce serait la téléportation … mais il faut dire que pousser la porte de la boutique du marché Saint Honoré c’est voyager ! Toutes ces couleurs de fils et de broderies, toute cette dorure nous donnerait presque l’impression d’entendre les  tambours de la place Jemaa el Fna et de sentir les épices des mélanges tandoorie de Bombay et de Sumatra. 

Si l’univers de Camille Enrico est coloré c’est parce qu’il trouve sa source sous les cocotiers, au détour des dunes du Sahara, ici et là, par delà les mers et les océans, dans l’eau de coco. Sous le soleil exactement. 

Camille brode des bijoux, martelés, dorés, aux formes graphiques et florales. Une réinterprétation chic des formes symboliques ethniques qui retrouvent toutes leurs lettres de noblesse à être ornées et parées de fils et de perles au choix et au goût de la personne qui le portera. 

Camille Enrico c’est un bijou sur mesure empli de culture … un bijou que l’on porte, après l’avoir choisi et que l’on peut faire évoluer au fil des couleurs de la vie. Un bijou comme une amulette, un porte bonheur, une ancre, une tafust, une main de fatma qui  mettent en valeur le travail des petites mains, des artisans, des créatifs et des créateurs. Un bijou qui parle au coeur. 

Un peu comme les mots de Camille Enrico au sein de ce portrait qui se lit en écoutant du Julien Doré, Sur la plage avec Camille Enrico Coco Caline … 

Forme Libre

Camille Enrico, le mélange tandroorie

« Si tu étais un pays…Tu serais…

La France. J’y suis très attachée.


Il y a une diversité en France qui compte beaucoup pour moi, dans tous les domaines. Je me retrouve dans ses valeurs et dans le cœur qu’elle met à ses ouvrages : il y a un savoir-faire, une qualité, une importance donnée aux choses quel que soit l’art ou l’artisanat dont on peut parler …

« Si tu étais un paysage …Tu serais…

Une ile déserte, un lagon polynésien… une mer transparente, couleur d’opale.

« Si tu étais une épice … Tu serais…

Des Baies roses … parce que c’est coloré et épicé, pimenté et doux à la fois.

« Si tu étais une couleur … Tu serais…

Le jaune, le jaune safran, épicé.

C’est une couleur solaire, un mélange de beaucoup de couleurs.

C’est un mélange épicé de jaune et de orange…

Des couleurs qui font du bien.

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Du lait de coco, une noix de coco, de la poudre de coco … enfin quelque chose à base de coco ! J’ai une obsession pour l’exotique, le tropical et la coco me fait voyager. Passion pour son goût entre la volupté, le lacté et le sucré. Ca marche avec absolument tout ! Et puis si j’étais une noix de coco, je vivrais sous un cocotier, sur une plage, au soleil …

« Si tu étais un personnalité, un artiste… Tu serais…

Si j’étais un artiste, je crois que je serais Frida Kahlo pour son univers coloré, pour la puissance de la femme et ce qu’elle peut incarner d’affirmation, d’audace, de curiosité et d’expression sans limite.

Toutefois, et en même temps je crois que j’ai cela en commun avec elle, je n’ai pas vraiment d’inspiration dans mon travail. Au sens de références artistiques, j’entends.

Ce qui nourrit mes créations ce sont les voyages et ce que je vois, observe, ressent … mon environnement.

En revanche, si j’étais un personnage, je serais la petite sirène pour pouvoir vivre dans l’eau. L’univers marin me fascine. D’ailleurs, depuis tout à l’heure à chaque fois que je me projette dans les questions, la mer me revient en image, à chaque fois.

 » ET DONC Si tu étais un élément… Tu serais…

 
L’ EAU !  C’est surprenant hein ?! 

« Si tu étais un Objet … Tu serais…

Un vase. C’est chouette, décoratif et utile. L’esthétique est très importante pour moi. J’adore les objets, je les accumule, je chine beaucoup et le vase, pour le coup, reste toujours utile : il se suffit à lui-même ou reçoit des fleurs. C’est important d’avoir le bon vase lorsque l’on reçoit un bouquet ! J’aime les objets qui ont du sens en plus d’avoir une belle forme ou une belle couleur … j’aime qu’ils aient une histoire, racontent quelque chose.

 » Si tu étais un Mot … Tu serais… « 

CHOU. Je le dis 500 fois par jour. C’est mignon, facile à dire, j’aime ce que ça représente de mignonnerie, de joli, de doux…

 » Si tu étais une partie du corps humain … Tu serais… « 

La partie du cou qui se trouve exactement entre le lobe de l’oreille et la naissance de la nuque … parce que je la trouve sensuelle, délicate, intime.

 » Si tu étais une Matière … Tu serais… « 

L’or. Pas tant pour son côté précieux que pour sa couleur. L’or reflète la lumière comme un soleil.

« Si tu étais une pierre … Tu serais…

Une émeraude. A mes yeux, elle est la plus belle des 4 pierres précieuses car elle est lumineuse. Elle s’adapte à la lumière et offre une variation de couleurs en faisant tendre son vert naturel vers le bleu ou le jaune. Elle vit.

« Si tu étais un bijou … Tu serais…

Une bague de fiançailles. Pour son message. C’est un bijou que l’on choisit avec soin, en y ayant réfléchi et que l’on offre comme une promesse puis qui se transmet pour faire durer quelque chose. Il y a une symbolique très forte dans cet objet. Je le vois comme une pièce de joaillerie qui a une vie, une histoire. Elle symbolise l’héritage, la transmission…
J’aime énormément les bijoux notamment les bijoux vintage, j’en achète peu car je porte beaucoup mes créations mais j’aime aller me faire plaisir parfois chez les antiquaires… parce qu’il y a ce petit supplément d’âme, cet historique, cette symbolique dans les pièces que l’on peut y dénicher. J’aime chercher et imaginer les histoires qui se cachent derrière ce bijou : quelle femme ou quel homme l’a porté ? Qui lui a offert ? A quelle occasion ? C’est romantique.

« Si tu étais un animal … Tu serais ?

Une panthère noire. Mystérieuse, sauvage, discrète, invisible et, en même temps là, présente, observatrice, prête à bondir. Elle me fascine.

« Si tu étais un film … Tu serais ?

Eternal sunshine of the spotless mind … un film de Michel Gondry qui parle de l’amour, des souvenirs, de ce qui blesse et de ce qui reste. Si tu ne l’as pas vu, regarde-le, vraiment, il se passe de mots, il se ressent !

« Si tu étais un pouvoir magique … Tu serais ?

J’aimerais pouvoir voler ou plutôt me téléporter, pouvoir être ici et ce soir dans un lagon ou sur une dune face à la lune.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

Une femme c’est sûr … pour apprendre de son expérience… plutôt une artiste… pour parler création, inspiration, curiosité…

Ah non … Freddy Mercury !
C’est un homme mais j’aimerais passer 24 heures avec lui pour les mêmes raisons : qu’il me raconte le « d’où ? Comment ? Pourquoi ?  » … ! Je n’ai qu’un regret c’est de n’avoir pu assister à une représentation de Queen !

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si CAMILLE était unE CITATION, elle serait…

« La créativité c’est percer le banal, pour trouver le merveilleux. »

Bill Moyers

« Toute culture nait du mélange, de la rencontre, des chocs . »

Octavio Paz

Majo & Mathieu, les épiciers du printemps

Majo & Mathieu, les épiciers du printemps

Il est un endroit à Biarritz où la convivialité, l’authenticité et la simplicité sont reines et où il fait bon aller. Cet endroit ce sont les Halles, le marché … ce lieu de vie, de rencontres sociales, ce lieu populaire où nous nous rencontrons entre les carottes et l’ossau-iraty et où baguette à la main on finit par prendre un café en entamant le crouton parce que c’est trop bon ! Et puis … il est un endroit aux Halles où le soleil ne cesse jamais de rayonner :  » Vous prendrez bien votre dose quotidienne de sourire et de bonne humeur  » semble dire Majo au travers de ces yeux rieurs. Parce que, oui mesdames et messieurs, Majo sait sourire des yeux. Tout comme Mathieu ! 

Majo & Mathieu forment à eux deux Bloom. Ils sont épiciers et un peu magiciens aussi car, peu importe que vous ayez renversé votre café, croisé votre crush en pyjama le matin ou que votre to do list vous colle des insomnies, passer 5 minutes au comptoir de Bloom, face à cet étal aux multiples couleurs, revient à remplir son bocal intérieur de bien-être et de bonheur. Bloom c’est un gros câlin, une tranche grillée de pain beurré car Bloom ce n’est pas que des épiciers engagés qui font dans le bon produit local, Bloom EST l’épice. Ce petit truc en plus qui donne de la saveur et du goût à tout. Car Majo & Mathieu ont ce petit supplément d’âme. Ce battement de cœur en plus que l’on ressent rien qu’en passant et qui nous donne envie de rester et de papoter. 

Avant j’achetais des amandes pour me mettre un coup de fouet avant d’aller courir ou d’écrire. Désormais j’achète des amandes et j’ai déjà la pêche, du peps, de l’énergie et de l’inspiration aussi parce qu’autant de générosité ça ne peut que donner envie de croquer la vie à pleines dents. Si l’humanité est faite de gens comme Majo & Mathieu, alors j’en veux encore un peu, « Encore un peu », comme cette phrase que je leur dis un jour sur deux dès lors que l’on parle de gingembre confit, mon pêché mignon, sans sucre, parce que le sucre c’est eux, Majo & Mathieu. Le miel, le sel de la vie ce sont des gens comme eux. Des gens qui se souviennent de votre prénom, de celui de votre maman, qui n’oublient jamais de vous demander comment vous allez, avec intérêt … pas à la volée. Non vraiment, encore un peu de vous Majo & Mathieu ; encore un peu de Bloom en guise de bonjour, tous les jours. 

Et BLOOM, le soleil brille. 

Forme Libre

Majo & Mathieu:
Les épiciers qui font le printemps. 

« Si Bloom était un mot …

Ensemble : Bloom est déjà un mot ! Bloom en anglais c’est la floraison, c’est le printemps, la renaissance. C’est un nouveau mode de consommation. Bloom c’est faire fleurir chez les gens un sourire, un petit moment de bonheur, de partage autour d’un produit qui fait du bien et qui est bon. Bloom c’est plus qu’un mot, c’est un état d’esprit qu’on cache derrière l’étiquette. Sur le logo de Bloom, il y a du mimosa. Le mimosa a une forte symbolique pour nous, il représente le printemps, la renaissance. Il fait écho à notre mariage, le jour du printemps, et à l’esprit que l’on souhaite donner à Bloom. 

C’est aussi une fleur dont on récoltait tous les ans quelques tiges chez mon grand-père, et qui nous rapproche de lui.  

« Si Majo et Mathieu étaient un mot, ils seraient...

Majo : Persévérance. Je ne lâche jamais. Quand je veux quelque chose, j’y arrive. 

Mathieu : C’est si vrai ! Tu vois lorsque Majo travaillait aux Halles et qu’elle me disait  » Un jour nous aurons notre propre stand ici  » je lui répondais  » Rêve ma petite, Rêve ! Nous ne sommes pas d’ici, les places sont chères et la liste d’attente est déjà longue.  » et puis … elle a eu raison de rêver ! 

Majo : Il faut rêver et persévérer à vouloir réaliser ses rêves ! 

Mathieu : Moi, si j’étais un mot, je crois que je serais transformation. je grandis, j’évolue chaque jour, encore et encore mais toujours un peu plus pour me rapprocher de qui je suis vraiment. J’aime bien l’éclectisme. Le mot est drôle d’ailleurs. Je crois que je suis multiple : je peux être calme et sauvage, écouter du Chopin et du Joey Starr, être sérieux et un peu fou … Mais finalement comme tout le monde, je crois que chaque chose, chaque personne est plus complexe que les apparences. 

Majo : C’est drôle pour toi j’aurais dit l’honneur. 

Mathieu : C’est vrai. Là dessus il n’y a pas de dualité possible, je ne triche pas, je suis droit. C’est une valeur fondamentale pour moi. L’honneur est quelque chose qui me vient du rugby. C’est un sport que j’ai beaucoup pratiqué et qui ne laisse pas de place à la triche. C’est un sport de combat. Sur le terrain, on ne peut pas faire semblant. On y apprend de belles valeurs. je me sens chanceux d’avoir grandi dans ce milieu. Le rugby est une passion commune que je partage avec ma famille. Il fait partie de ma vie, bien que je ne joue plus aujourd’hui.

« Si Bloom était une plante …

Ensemble : Connais-tu la fable de la fougère et du Bambou ? Bloom serait un Bambou … On te raconte …. 

C’était un jour tout à fait ordinaire lorsqu’un homme a décidé de tout laisser tomber … Il  s’est avoué vaincu … a renoncé à son travail, à ses relations, à sa vie. Il est alors allé dans la forêt pour parler avec un ancien que l’on disait très sage.

– Pourrais-tu me donner une bonne raison de ne pas m’avouer vaincu ? Lui a-t-il demandé.

– Regarde autour de toi, répondit l’Ancien, vois-tu la fougère et le bambou ?

– Oui, répondit l’homme.

– Lorsque j’ai semé les graines de la fougère et du bambou, j’en ai bien pris soin. La fougère grandit rapidement. Son vert brillant recouvrait le sol. Mais rien ne sortit des graines de bambou. Cependant, je n’ai pas renoncé au bambou. La deuxième année, la fougère grandit et fut encore plus brillante et abondante, et de nouveau, rien ne poussa des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou. La troisième année, toujours rien ne sortit des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou. La quatrième année, de nouveau, rien ne sortit des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou. Lors de la cinquième année, une petite pousse de bambou sortit de la terre. En comparaison avec la fougère, elle avait l’air très petite et insignifiante. La sixième année, le bambou grandit jusqu’à plus de 20 mètres de haut. Il avait passé cinq ans à fortifier ses racines pour le soutenir. Ces racines l’ont rendu plus fort et lui ont donné ce dont il avait besoin pour survivre. Savais-tu que tout ce temps que tu as passé à lutter, tu étais en fait en train de faire pousser des racines ? dit l’ancien, et il continua…

– Le bambou a une fonction différente de la fougère, cependant, les deux sont nécessaires et font de cette forêt un lieu magnifique. Ne regrette jamais un seul jour de ta vie. Les bons jours te rendent heureux. Les mauvais jours te donnent de l’expérience. Les deux sont essentiels à la vie, lui dit l’ancien, et il continua… 

Le bonheur te rend doux. Les essais te rendent fort. Les peines te rendent humain. Les chutes te rendent humble. La réussite te rend brillant.

Si tu n’obtiens pas ce que tu désires, ne désespère pas… Qui sait, peut-être que tu es juste en train de fortifier tes racines.

Bloom serait un bambou.

« Si Majo et Matthieu étaient une plante, ils seraient…

Majo : Je serais de la Ruda ! C’est une plante magique qui est utilisée pour les rituels de protection et de désenvoutement. On la brûle pour éloigner les maléfices et les possibles présences invisibles. C’est aussi l’herbe magique de la bonne chance qui active l’énergie de la foi et de la transmutation. C’est l’un des meilleurs talisman pour attirer la chance. L’herbe Rue transmute les énergies négatives en positives dans les lieux ainsi que dans les personnes. Elle bénit, purifie, nettoie, désenvoute, consacre, protège. Voilà j’aimerais avoir le pouvoir d’éloigner le mauvais œil et le mauvais esprit ! 

Mathieu : Je vais prendre la coriandre ! J’ai un amour profond pour l’Amérique latine, en particulier pour le Pérou où je me sens à ma place. Dans une autre vie, j’ai dû être péruvien et tu sais, l’origine de la coriandre est incertaine. Elle pousse à l’état sauvage dans une vaste zone au Proche-Orient et dans le Sud de l’Europe mais a été introduite par les colons en Amérique latine il y a des siècles. Du coup, la coriandre a fait le même chemin que moi et l’Amérique latine a le goût de la coriandre pour moi ! D’ailleurs les marchés sentent la coriandre tu sais ! 

« Si Bloom était un aliment …

Ensemble : C’est une question difficile car Bloom est justement un peu de tous les ingrédients qu’il y a sur les étagères, dans les bocaux …

Bloom c’est la somme de tous les producteurs avec lesquels nous travaillons.

Chaque produit porte un nom chez nous, nous les connaissons tous !

Mais s’il fallait en choisir un … peut-être que ce serait le Miel, le miel de Mariane. 

Car le miel c’est le résultat d’un travail réalisé par la nature que la main de l’Homme vient simplement collecter. Le miel c’est la patience. C’est le printemps. C’est l’incarnation de la production naturelle et puis … c’est doux et sucré, c’est réconfortant. ça fait du bien, ça transforme n’importe quel recette salée ou sucrée en un bonbon, c’est gourmand et bon pour la santé. Oui, nous voulons que Bloom soit comme du miel pour nos clients. 

« Si Majo et Mathieu étaient un aliment, ils seraient…

Mathieu : Un ceviche ! 

Majo : Oh oui !!!! Un ceviche ! Mais moi je serai un ceviche de conchas negras* ! le Rêve !

(ndrl : Le ceviche est un plat emblématique d’Amérique latine et notamment du Pérou, à goûter absolument ! Il s’agit de poisson et/ou fruits de mer crus coupés en petits morceaux et marinés dans du jus de citron vert (leche de tigre), avec des piments. Celui de conchas negras (grosses palourdes noires) est particulièrement délicieux. Il est servi avec des oignons crus – doux au goût -, du maïs et des patates douces. A table ! )

 

« Si Bloom était un pays …

Majo : On ne peut pas être un pays. Je ne comprends pas ce que ça veut dire « un pays ». Je suis équatorienne, française d’adoption. J’ai la double nationalité et pourtant je ne me sens ni l’un, ni l’autre, ou plutôt, je me sens l’un et l’autre. Je me sens biarrote. J’adore le Pays Basque, c’est chez moi et je m’y sens bien mais peut-être que je me sentirais bien aux Philippines aussi … J’ai envie de dire que Bloom serait le pays où il est : le Pays Basque et aussi le reste du monde.

Mathieu : Oui le Pays Basque et le monde entier parce qu’on y accueille tout le monde. Peu importe d’où tu viens tu es chez Bloom chez toi.

Maria : Quant à moi … j’ai l’amour des gens, de la culture, de la cuisine, … Je serai donc l’humanité

Ce sont les gens qui te font revenir à un endroit, pas la terre.

Mathieu : Je serais le Pérou pour sa diversité en tout. Là-bas, il y a l’Océan Pacifique et la Cordillère des Andes et la jungle aussi. La cuisine est absolument incroyable, elle est réputée comme étant la plus riche du monde car elle est en fait un mélange de toutes les influences et cultures qui ont traversé l’histoire du pays. Comme tu y retrouves également tous les climats, tout y pousse ! Tu as donc les meilleurs produits du monde à portée de main. L’héritage inca fait des péruviens un peuple de très grands cultivateurs. Il y existe 300 variétés de maïs, 3000 variétés de pomme de terre. 

Majo : De toutes les couleurs ! 

Mathieu : C’est ça le Pérou ce sont toutes ces couleurs : ces  » C-E-S  » et ses « S-E-S ». lorsque tu manges un plat au Pérou, tu as dans ton assiette un héritage : celui laissé par les incas, par les espagnols conquistadors, par les esclaves noirs, par les chinois venus travailler dans les rizières, par les japonais, les italiens … Il y a tellement de lumières et d’humanité dans ce pays. D’ailleurs, les lumières, cette époque de l’histoire a fortement marqué le Pérou. On en parle peu mais ce pays est d’une richesse culturelle phénoménale. Lima, la capitale, est la capitale de la gastronomie sud américaine. 

« Si Bloom était une couleur …

Majo : Moi je serai le vert ! 

Mathieu : Moi le bleu ! 

Ensemble : Du coup, Bloom serait le mélange des deux : un bleu Canard.

« Si Bloom était un artiste, un personnage, quelqu’un …

Ensemble : Sans être prétentieux, Bloom serait notre combo, notre duo, notre équipe. Son équilibre est là : entre nous deux.   

« Si Majo et Mathieu étaient un ou une artiste, un personnage, quelqu’un …

Majo : Je crois que je serais Gabriel García Márquez, chacun de ses livres est un voyage. J’aime ses descriptions, sa vision du monde et les mots qu’il pose dessus. C’est joli. 

Mathieu : Je vais choisir Gastón Acurio même si la question est très difficile. Gastón Acurio est un cuisinier péruvien mais il est tellement plus que ça et fait tellement plus que de la cuisine. Il voit plus loin. Au travers de sa cuisine, Il porte un message. il transforme la cuisine en engagement. Il aide à être fier de sa terre en la mettant en valeur, en en parlant en créant des écoles de cuisine au Pérou. C’est quelque chose qui me parle : le rôle social de la cuisine et le fait que chacun d’entre nous peut faire sa part pour que les choses tournent un peu plus dans le bon sens. 

« Si Bloom était un animal …

Ensemble : Un phénix car Bloom est né sur les cendres de la société de consommation : au tout début de la pandémie Covid et a grandi pendant le confinement. Au printemps. Un printemps passé en dedans. Bloom amène le renouveau. C’est le printemps et un nouveau mode de consommation plein de saveurs et de couleurs. Et puis Bloom c’est aussi le projet de notre couple … qui a tout vu … aujourd’hui nous volons dans un ciel d’amour comme un splendide phénix mais notre amour a tout vu et vécu … nous avons brulé, commencé par le plus dur. Mais aujourd’hui Bloom et on brûle d’amour (ils rient … )

« Si Majo et Mathieu étaient un animal …

Mathieu : J’ai droit d’en choisir deux ? oui ? ! Top ! T’es sympa Forme Libre ! Je me rends compte en répondant à ces questions j’ai plein de personnalités !!!  Alors je dirais un aigle pour sa vision : il voit loin et clairement. Il voit où il va. Il le sait. Il suit son instinct avec détermination. Et puis … le cochon ! Le chochon truffié très exactement ! Parce qu’il est bien ancré dans la terre ! Ce sont mes origines, mes grands-parents sont du Périgord et ont des chênes truffiers dans leur jardin. 

Majo : Le lion. Une lionne parfois mais sinon le lion. 

« Si Bloom était un Objet …

Ensemble : Une cheminée : un endroit où tu viens chercher de la chaleur, un sourire … quelque chose avec une flamme, comme la passion, quelque chose de réconfortant, qui réchauffe l’âme. Un poêle à bois, une cheminée … 

« Si Majo et Mathieu étaient un objet …

Mathieu : Une boussole.

Majo : Une campaña. 

Mathieu : Une cloche ?! Tu sais que en français cela peut être perçu comme une insulte.

Majo : Oui et je ne comprends pas pourquoi. Une cloche ça protège, ça rassure, ça conserve, ça maintient la couleur, la chaleur, ça préserve le cœur. Et puis c’est joli, on voit à travers : c’est protecteur sans étouffer, ça laisse passer la lumière. c’est transparent, ça ne triche pas : on voit dedans. J’aime bien les cloches. Je ne vois pas pourquoi on les insulte !

« Si Bloom était une pièce de la maison …

Ensemble : La cuisine ! 

Et si vous deviez passer 24h avec quelqu’un ?

 

Majo : ma maman. J’allais choisir Michelle Obama mais je crois que je choisirais ma maman.

Mathieu : Barack Obama. C’est pas mal. Je crois que chaque seconde de ces 24 heures seraient intéressantes et puis comme ça Majo pourrait papoter avec Michelle pendant ce temps là ! 

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si BLOOM était unE CITATION…

« LE bonheur est la seule chose
qui se double
si on le partage. »

Albert Schweitzer

 » Le Monde existe à travers nos sens avant d’exister de façon ordonnée dans notre pensée et il nous faut tout faire pour conserver au fil de l’existence cette faculté créatrice de sens : voir, écouter, observer, entendre, toucher, caresser, sentir, humer, goûter, avoir du « goût » pour tout, pour les autres, pour la vie. « 

Le sel de la vie. Françoise Héritier.

Retrouvez l’intégralité du portrait de Bloom sur instagram :

@bloom.biarritz

Et pour les étagères digitales c’est par là :

Bloom

 

 

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Crédit Photos : Majo & Mathieu. 

 Instagram & Pinterest

Jenny ou SailorMoon

Jenny ou SailorMoon

Il est des gens que l’on rencontre. Il en est d’autres que l’on reconnait.

Des gens avec lesquels nous connectons, naturellement, spontanément. Des gens qui entrent dans nos vies en un battement d’ailes de papillon et qui y laissent une bouffée de douceur qui touche en plein coeur.

Il est des gens comme Jenny.

De ceux qui par leurs énergies transforment le simple fait de prendre un café en un moment suspendu qui devient l’introduction en préambule d’une jolie histoire, d’une authentique relation. Ceci parce que Jenny est là. Juste là. Présente au temps présent. Authentique, sincère et bienveillante.

Jenny est une magicienne qui maitrise le pouvoir de l’instant présent … de l’instinct présent aussi.
Jenny est une héroïne. Une héroïne de la Vie.

Si nous la définissons ainsi, ce n’est pas pour faire dans le cliché de dire qu’elle a vaincu la maladie et trompé la mort aussi. Non non, Jenny est une héroïne de la vie parce qu’au quotidien elle est en vie. Connectée, Alignée, elle vit la vie comme elle doit être menée : en suivant son intuition, avec passion. Avec dévotion aussi parce que sans amour et douceur à quoi bon ?

Il n’est pas besoin d’être SailorMoon ou d’avoir marché sur la lune pour changer la vie, pour la rendre plus jolie. D’ailleurs, pour Jenny il n’y a pas de coucher de soleil, il n’y a que des levées de lune parce que le bonheur et la joie ne dépend que de la manière dont on perçoit. 

Lorsque Forme Libre est né c’était pour parler de ces héros et héroïnes du quotidien, pour partager leurs pensées, pour apporter un peu de douceur dans un monde de brutalité … Pour rappeler que la sensibilité est une force et que la vie est belle. Que malgré toutes les ombres ou les rayons … nous pouvons rayonner. 

Sharing is caring … Aujourd’hui nous vous proposons de partager & connecter avec une community manager qui a sous le sein droit, un coeur qui bat gros comme ça ! 

 

Forme Libre

Jenny ou sailormoon  

« Si tu étais une Ville…Tu serais…

Une ville ça ne me parle pas, en revanche si tu me parles d’une île, là de suite, je vibre et je te réponds Bali. J’ai une connexion à ce lieu sans que je ne puisse vraiment l’expliquer. Lorsque je suis là-bas, il se passe quelque chose à l’intérieur, en moi, quelque chose d’énergétique… C’est la raison pour laquelle mon compagnon et moi aimerions vivre un temps là-bas. Peut-être pas toute l’année mais si nous pouvions passer quelque mois par an sur cette terre d’énergies ce serait le rêve. Nous y pensions sérieusement ; le contexte actuel a retardé les choses mais le projet reste dans un coin de nos têtes. Alors un jour …

« Si tu étais un Pays …Tu serais…

J’ai une résonnance avec tous les pays bouddhistes, avec l’Asie du sud-est, la Thaïlande, la Birmanie. J’ai vécu un moment très fort en Birmanie où je suis partie en sac à dos seule il y a 4 ans. Un voyage incroyable … … incroyable.

Mais je suis partagée s’agissant d’un pays … tes questions nous ramènent à l’idée de faire des choix … l’histoire de la vie … pourtant je suis cancer et pas balance … Mais là j’ai du mal à choisir, c’est fou.

J’aurais envie de te redire Bali mais je ne peux en réalité faire ce choix car ce n’est pas un pays … Ce que j’aime à Bali c’est la spiritualité du lieu qui totalement liée à la philosophie hindouiste ; Or le reste de l’Indonésie n’est pas hindouïste… Donc donc donc …

Si j’étais un pays je serais une philosophie en fait, car j’ai du mal à définir cette notion de territoire. J’ai conscience que l’hindouisme et le bouddhisme sont définis comme étant des religions mais je les associe plus à des philosophies de vie. C’est ce que j’y mets moi après les avoir rencontrées, m’en être imprégnée lors de mes voyages et avoir également exploré le sujet au travers de mes lectures et de mes rencontres aussi.

Ces pensées sont toujours avec moi notamment au travers de ce médaillon qui ne quitte pas mon cou depuis que je l’ai acheté dans une grotte sacrée au milieu de nulle part en Thaïlande. Elles font partie de moi. Je m’y suis reconnue en fait. En rencontrant des gens, en échangeant, en discutant avec eux, j’ai compris leurs croyances, leur manière de vivre et aussi, leur façon de concevoir la mort. Et pourtant j’ai découvert cet univers spirituel bien avant d’être mise face à l’éventualité de la mort.

Cela remonte à 7 ans lorsque j’ai commencé à voyager. D’abord en Australie pendant un an puis de là en Asie du sud-est. En 2014, j’ai donc rencontré l’hindouisme à Bali puis le bouddhisme au Cambodge et en Thaïlande. Je suis retournée à Bali en 2018 avec mon compagnon. Juste avant d’apprendre la maladie. En réalité, elle était déjà là … j’avais déjà senti la grosseur, j’étais déjà malade mais ce n’était pas officiel, la nouvelle n’était pas encore tombée. Et pourtant ce voyage a été une révélation aussi pour moi tant d’un point de vue de la rencontre avec l’Autre, qu’avec moi-même, la vie, les choses, la nature, la mort …

C’est amusant cette discussion parce que dans le même temps que j’essaie de remonter le fil, je me rends compte que ces voyages sont toujours intervenus à des moments clef de ma vie : au début de ma relation avec mon conjoint, je suis partie en sac à dos en Birmanie ; puis Bali, juste avant la maladie … et si je poursuis … comme pour boucler la boucle je suis retournée en Indonésie une fois les traitements terminés. J’y ai rencontré un shaman que l’on m’avait conseillé. C’était ma façon à moi de clôturer le chapitre. J’avais besoin de retourner là-bas.

Le voyage est fondamental dans la construction de la femme que je suis aujourd’hui …bien que je doive reconnaitre que je suis très attirée par l’Asie du Sud-est … c’est là bas que je me sens à ma place, que je recharge. C’est là où ça vibre et donc j’ai l’impression que j’ai besoin d’y retourner et de me ressourcer là-bas. Régulièrement.

« Si tu étais un Mot… Tu serais…

Le premier qui m’est venu à l’esprit c’est bienveillance. Je dirais bienveillance donc … bienveillance ou douceur peut-être … Quoi que… Douceur correspond peut-être plus ce qu’on me renvoie, à ce que l’on dit de moi. C’est vrai que je le suis. Douce.
Mais bienveillance, j’aime bien bienveillance. Ce mot fait partie de mes piliers de vie. Si j’étais un mot, je voudrais être celui-ci.

« Si tu étais un objet… Tu serais…

Je dirais une pierre. Un cristal. Du quartz pour l’intuition.

Mais ma pierre à moi, c’est la pierre de lune. Je suis cancer, elle est la pierre de mon signe, ma pierre et effectivement je suis très sensible à tout ce qui se passe autour de la lune. Très lunaire. Je suis très attirée par elle, j’en deviendrais presque gaga. Elle me fascine. Son influence sur moi est quelque chose que j’ai découvert récemment.

« Si tu étais une une couleur… Tu serais…

Le bleu qui me renvoie à des éléments de la nature, que je trouve très doux. Il peut varier dans des teintes turquoises, claires, d’eau … je le trouve très doux et je l’aime beaucoup.

« Si tu étais une personnalité, un artiste… Tu serais…

Je trouve cela très dur de se projeter sur quelqu’un d’autre. Il y a plein de personnes que j’admire mais c’est compliqué de se projeter en quelqu’un d’autre, se dire que nous pourrions être cette personne. J’ai du mal avec ce coté « incarné ».

Toutefois, par rapport à la personnalité, il est une femme qui a été déterminante dans le déclic de mon changement de vie professionnelle et qui m’a guidée sur le chemin de la spiritualité, en tout cas dans l’approche nouvelle que j’en ai aujourd’hui. Elle incarne une philosophie de vie qui me parle énormément. Elle n’est pas forcément quelqu’un de connue, c’est une personne que j’ai découverte pendant ma maladie sur les réseaux sociaux. 

Elle s’appelle Chloé Bloom. Je me suis beaucoup nourrie de ces podcasts quand j’étais malade. Elle m’a appris notamment ce qui tourne autour de la visualisation. 

Pour te donner un exemple, lorsque j’allais prendre ma dose de chimio plutôt que de voir le produit qui entrait dans mon corps comme ce qui allait me détruire, parce que la chimio est douloureuse, pénible, fait mal et détruit ; je ne visualisais que le liquide comme celui qui allait me soigner.

J’ai beaucoup évolué et appris grâce à elle et j’aime beaucoup ce qu’elle représente. Elle a ce coté très spirituel qu’elle ne feint pas, qui est sincère mais elle mène également son business d’une main de maitre avec indépendance et liberté. C’est quelque chose que j’admire beaucoup. Elle est la preuve que la spiritualité n’est pas quelque chose qui exclut socialement.

« Si tu étais une fleur, un végétal, tu serais…

La pivoine.

C’est sublime comme fleur. J’ai une passion pour cette fleur. Je la trouve extraordinaire.

Elle a plusieurs vies. Du bouton au moment où elle s’ouvre complètement. Elle n’est plus du tout la même. Elle change et devient différente. Moins en boule, plus voluptueuse, tout en ouverture. Elle s’épanouit et fait ressortir sa pleine beauté. Ces différentes étapes me touchent, m’émeuvent. Elle est plus belle de jour en jour. Je trouve ca joli comme image.

« Si tu étais un animal… Tu serais…

Le chat. J’aime sa liberté, son indépendance. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’en ai pas. J’ai du mal avec la conception d’un chat en appartement, j’en ai tellement vus dans le jardin au cours de mon enfance que l’idée d’enfermer un chat me fait mal … et puis comme nous bougeons beaucoup, il est difficile d’avoir un animal et de s’en occuper comme il le mériterait. Un chat c’est doux tout de même.

L’indépendance n’enlève rien à la douceur, au besoin de douceur.

Je suis fascinée par les chats, par la maitrise parfaite qu’ils ont de bouger, de se mouvoir, d’aller et de revenir, d’être doux et libres … je les adore.

« Si tu étais une partie du corps humain… Tu serais…

Les yeux, tout passe par là.

Je ne vais pas sortir le cliché que les yeux sont le miroir de l’âme mais c’est ce qu’il y a de plus parlant chez nous.

Le regard, les yeux expriment, trahissent, avouent, disent.

Chez les femmes comme chez les hommes.

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Je serais du thé.
Un thé roïboos parce que j’adore son parfum, sa couleur très chaude, rouge orangé. Il a de nombreuses vertus, il fait du bien. Et rien qu’en le buvant, je voyage.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

J’aimerai repasser 24h avec mon papa que j’ai perdu il y a un peu plus de trois ans. Même s’il est toujours avec moi, repasser une journée avec lui serait un cadeau ! Je lui montrerais et lui dirais tout ce que j’ai accompli depuis qu’il est parti, même s’il le sait déjà.

Si je suis la lune, lui est le soleil. C’est pour ça qu’il est là tous les jours. Il m’a aidée. Il m’a donné beaucoup de force. C’est sur, clairement. Lorsque je suis tombée malade, j’avais tellement cette conviction que je guérirai, cette confiance, c’est comme si on m’avait dit « T’inquiète, ca va aller » alors que, naturellement, je suis quelqu’un qui doute beaucoup dans la vie. Là, alors même que l’on me disait « tu as une maladie mortelle » ; il n’y a eu aucun doute en moi.

D’ailleurs ma mère a eu ce même sentiment au corps et au cœur. Lorsqu’elle a appris ma maladie, elle était dévastée, c’était horrible pour elle. Une nuit elle s’est réveillée avec une sensation étrange d’avoir été enveloppée d’un drap rose et d’avoir entendu « ne t’inquiète pas, tout va bien se passer« . Ma mère n’est pas ce que l’on peut qualifier de personne perchée, pas du tout même … En tout cas après cela elle s’est rendormie paisiblement et puis …

Tout s’est bien passé.

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Jenny était unE CITATION, elle serait…

« On ne voit bien qu’avec le coeur. »

Antoine de Saint Exupéry

* Jenny Baricault : @sun_rise_digital

Crédit Photos :

@ Jenny Baricault

© Mel Lenormand 

© Camille Enrico

© Chloë Bloom

© Pinterest

 

 

 

Et si l’amour était …

Et si l’amour était …

 « Et si on (se) parlait d’amour »

Mardi 8h , le chien tête en bas, chien tête en haut et posture du guerrier 3 en pigeon réalisés, je réalise aussi (un peu aidée par ma boite mail qui pourrait revendiquer un hashtag me too) que la Saint-Valentin n’est pas très loin. 

La Saint-Valentin : la fête de l’amour. Mais, c’est quoi l’Amour ? Long sujet. Pas ma spécialité. 

L’Amie : « Va falloir t’y mettre c’est nouvelle lune en verseau. Tu es donc invitée par les planètes à poser tes mots » 

Si c’est le cosmos (ou cosmo) qui invite …

Mardi 9h  » Coucouuuu, et si l’amour était …. ? A toi de compléter. La forme est libre. Et si on se parlait d’amour  » message –> envoyé. 

L’Amour c’est quand même mieux quand c’est vous qui le dites ! 

Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi … j’ai passé la semaine à recevoir de l’amour en partage au rythme des mots doux de mon entourage. 

Avec elles et eux, celles et ceux que j’aime le mieux, nous avons tiré le portrait de l’Amour. 

Le résultat vaut le détour. Il est polymorphe, libre. Il swing et donne le tournis. 

« C’est quoi l’Amour ? »

C’est ça l’Amour. C’est tout ce que nous y mettons, tout ce que vous y mettez … A vous de jouer ! 

PS: on continue à se parler d’amour plus tard … dans une expression libre … comme un cri du coeur.

With Love. Always.

Forme Libre

Un amour de portrait

« Si l’amour était une couleur … ce serait …

« Des couleurs comme miroirs faisant écho aux multiples facettes de l’amour… Rouge pour la passion qui me consume, Orange comme le rayonnement que tu m’apportes à chaque instant, Jaune pour l’énergie qui circule, Vert tel l’espoir que tu fais naître en moi, Bleu comme l’infini de mes sentiments, Violet pour la paix intérieure que tu transmets à mon cœur. Des sentiments intenses, romantiques, heureux, qui nous rassemblent et nous font vibrer à l’unisson. »

Emilie

Le blanc sans hésiter ! c’est l’équilibre parfait entre toutes les couleurs, c’est par là que tout commence mais aussi que tout fini … c’est le champ des possibles… c’est la base de toute créativité… et puis c’est aussi la délicatesse et la sincérité d’une tulipe … blanche évidemment.

Loriane

Le Rose … Rose Chamallow car je vois l’amour comme qqch de doux, de sucré, de moelleux et de réconfortant.

GG

Pour moi ce serait le bleu, le bleu horizon,
le bleu de l’infini.
Celui que l’on voit lorsque l’on regarde la mer. Ce serait cette couleur où l’eau et l’air se rencontrent pour nous transporter au delà de ce que nous sommes.

Noé

Si l’amour était une couleur ce serait le bleu outremer. Profond comme l’océan
(où sondent les cachalots).

Faustine

Si l’amour était une couleur,ce serait le bleu comme le tourment de l’océan

Marie

Par provocation de bon ton, je vais dire : Le noir. Cette teinte méprisée, à laquelle nous attachons tout un tas de mauvaises idées. Ne dit-on pas « broyer du noir« . Et bien, moi, je broie de l’amour. Je bois l’amour. Le noir, nous le détestons, mais d’une façon ou d’une autre nous en portons tous les jours : sur nos vêtements, nos accessoires, il est partout … comme l’amour. Le noir est difficile à maitriser en Art. Il est profond. Le noir se fait fort de café à l’origine de chaque journée ou au lait… dans la voie lactée. Le noir laisse place à l’amour à la fin du jour. Il est sensuel. Le noir ne compte pas pour du beurre. Et l’amour est black blanc beurre.

Mais mon coeur est au bleu, calme et tempétueux car si je suis jaune, il faut une couleur complémentaire pour former une équipe capable de naviguer par les mers, les vents et les océans. 

« Alors dans le noir, elle ne portait qu’une goutte de Bleu de Chanel. »  haha.

Mel

Si l’Amour était une couleur ce serait… une nuance à inventer… Comme une synthèse de couleurs primaires et secondaires.

L’amour en Bleu couleur de l’océan capable de déverser autant de calme que de tempête.
L’amour en Rouge comme une flamme, un coup de foudre qui ravage tout sur son passage ; rouge comme le sang qui fait palpiter les cœurs à la chamade, mais aussi comme le vin qui enivre et qui se bonifie avec le temps !
L’Amour en jaune comme le soleil qui, chaque jour, se réinvente, puissant, rayonnant ; comme le blé que l’on moissonne à maturité pour façonner de jolies miches chez le boulanger.
L’Amour en blanc comme un drapeau, une trêve à accorder … parfois à son cœur ; blanc aussi comme la toile sur laquelle tout rêve peut se peindre.

L’amour… tout simplement cette lueur d’espoir qui jaillit dans le noir…

L’amour finalement est aussi magique que l’arc en ciel, il lui faut une pincée de pluie suivie d’une pincée de soleil pour que jaillissent enfin toute la puissance de ses couleurs et la splendeur de sa lumière.

Nath

Si l’amour etait une couleur, ce serait tres certainement une couleur changeante comme les emotions et impossible à totalement saisir car elle devrait rester libre ; je verrai d’abord le filtre d’un indigo profond et mystérieux au travers duquel on essaye de distinguer un paysage et des sensations inconnues ; il y aurait forcément un peu de dégradés de roses pour voir la vie sous l’angle nécessaire d’une tendresse sincère, joyeuse et enfantine ; puis, si l’on a de la chance, un blanc pur et éclatant comme une evidence ensoleillée qui vous surprend ou même une révélation sacrée dans les plus beaux moments sensuels pour d’autres ; parfois même un peu de rouge pour le charmant côté de l’amour qui fait mal et qui vous déchire intérieurement.

Guenièvre

« Si l’amour était une pièce de la maison … ce serait …

Ma chambre pour le moelleux de mon lit, ultime réconfort, lieu de rencontre, lieu de partage, lieu de connexion car dans un lit on s’y retrouve pour dormir, se câliner, manger, discuter, rire, se coller et surtout pas pour se disputer mais bien pour se retrouver.

GG

Les toilettes, parce qu’une fois que tu laisses la porte ouverte tu as passé le cap ! 

Paul

Ce serait un endroit dans la maison ; ce serait évidemment l’âtre de la cheminée, une pièce où le foyer serait l’élément central et réchaufferait les corps et les cœurs. Autour duquel on se retrouve pour échanger, manger et rêver.

Noé

Si l’amour était une pièce de la maison , ce serait forcément la cuisine.

Aliza

La cuisine bien sûr ! c’est un lieu de créativité folle, de soin de soi mais aussi des autres… c’est un lieu où prend naissance la joie… la joie de goûter, de créer et de partager… la cuisine c’est la vie !

Loriane

La cuisine pour la joie partagée

Marie

Ce serait… La cuisine. C’est la pièce de réunion et de partage par excellence. Et puisque je suis de ceux qui aiment les gens en partageant de gourmands moments, c’est le lieu par excellence. (En vrai je pense même à la terrasse devant la cuisine: l’idéal qui ajoute un peu de romantisme à cet amour grâce à la vue.)

Si l’amour était un aliment ce serait… du pain chaud et croustillant juste sorti du four. Parce que c’est rassurant, et qu’on ne peut que vouloir le partager.

Faustine

Je me range à l’avis collectif : La pièce où l’on fait sa popote entre potes, où l’on prend le temps de ne pas faire avec les choses toutes faites et où l’on invente ses propres recettes !

Mel

« Si l’amour était un pays … ce serait …

Si l’amour était un pays,
ce serait l’Italie pour sa douceur de vivre. 

Marie

Le Zimbabwé parce que rien qu’à prononcer son nom j’ai envie d’y aller ! 

Fab

L’Italie est pour moi, le pays de l’amour, du romantisme, du soleil, de la bonne table. L’amour se dévore au soleil avec une pointe de cinéma car l’amour ça s’incarne, ça se vit, on y joue parfois la comédie en parlant avec les mains et surtout avec le cœur.

GG

Paris ! Ville de l’amour ! Etre amoureux c’est rompre un croissant en deux et le partager avec un café allongé assis à la terrasse d’un café, puis finalement laisser les pigeons le manger parce qu’on est en train de s’embrasser. 

Cathy

Je n’aime pas la notion de pays.
Je crois que ce serait une maison dans laquelle on écouterait du Pierre Vissiliu parce que:

« Je veux qu’il y ait toujours, dans ma maison d’amour,
Des hommes qui aiment les chiens et surtout les enfants
Des hommes qui croient en tout et même au Père Noël
Et qui disent à leur femme qui vieillit « Tu es belle »

Noé

« Si l’amour était … 

Si l’amour était une couleur , ce serait le bleu j’imagine comme l’océan, l’infini des possibilités… Si l’amour était un lieu, ce serait n’importe où l’on se sent le mieux en fait , rassurant , comme son lit , ou sur une plage où il fait très chaud mais où il y a une brise. Si l’amour était un sentiment, il serait indescriptible car c’est comme une évidence. Si l’amour était un plat , ce serait comme un bon tajine qui mijote, qu’il faut arroser sans cesse, plein d’épices et de caractère, aux pruneaux de préférence et qui est encore meilleur avec le temps. Si l’amour était une danse, ce serait un striptease, parce que, pour que ça marche il faut se mette à nu. Si l’amour était un animal, un chat, car imprévisible ! C’est pour ça que je préfère les chiens d’ailleur ! 

Aliza

Si l’amour était une ville, ce serait un petit hameau dans une nature préservée où coule une rivière, une image d’un idéal un peu primitif et naturel, où tout le monde serait libre de s’aimer et de s’entraider avec naturel, tolérance et générosité ; franchement en tant que divinité je n’aurais envie de créer dans cette utopie que le bon en l’homme et la femme, et la simplicité de Rousseau s’y retrouverait un peu peut-être, je ne sais.

Si l’amour était une sensation ce serait une odeur qui vous fait revivre un souvenir enfoui, comme la madeleine de Proust de chacun ; pour moi, à l’abri des tilleuls l’été, sentir le parfum de la pluie qui s’évapore sur l’asphalte chaude en fin de soirée et qui fait ressurgir par surprise des souvenirs inévitables.

Si l’amour était un animal, je serais tentée de dire un animal extraterrestre ; une amibe venant tout ensemencer du fin fond de l’espace et faisant éclore la vie dans les contrées les plus arides et reculees de l’univers ; nous serions dans un film de série B ou dans un tableau de SF pop art et cette amibe aurait sa propre stratégie inquiétante que les pauvres mortels ne comprendraient jamais.

Guenièvre

Si l’amour était une couleur, je dirait le bleu, L’azur comme celui de l’océan qui caresse de ses douces vagues pour s’échouer sur les plages. Puissant et intense comme l’amour quand il est réciproque.
Ce bleu Majorelle …
Bleu comme le bleu de tes yeux dans lequel je me perds à n’en plus finir.
Bleu comme le bleu du ciel qu’on ne cesse d’admirer… en pensant à nos rêves les plus fous Éternel couleur de l’espoir de la délicatesse et de la tendresse : à vous tous les Bleus… je vous aime.

Melou

Si l’amour était une plante : un manguier! Ça vit vieux, on peut se réfugier dedans/dessous et construire ce qu’on veut avec son corps; et des fruits poussent en abondance, doux et sucrés – tant qu’on a la patience de les attendre!

Si l’amour était un paysage: une crique au soleil. Un lieu un peu caché mais où on se sent en sécurité et où on peut s’épanouir seul, à deux ou plus!

Faustine

Si l’amour était une couleur, ce serait le bleu comme le tourment de l’océan

Si l’amour était une fleur, ce serait du gypsophile représentant la pureté des émotions

Si l’amour était un pays, ce serait l’Italie pour sa douceur de vivre

Si l’amour était une pièce de la maison, ce serait la cuisine pour la joie partagée

Si l’amour était un moyen de transport, ce serait le bateau du fait de devoir faire avec les éléments qui t’entourent pour avancer

Si l’amour était une citation, ce serait « on regrette rarement d’avoir osé, mais toujours de ne pas avoir essayé » 

Si l’amour était un sport, ce serait le surf, ingrat et jouissif quand tu prend ta première vague

Marie

« L’amour est comme l’océan, il demande humilité, on adore s’y plonger. Parfois on se laisse submerger au risque de se noyer, mais quand on lâche prise il est empli de surprises. »

Nina

« Si l’amour était une photo …

Une image dit parfois plus … que les mots, les définitions, … que tout. L’amour c’est cette photo.

Mel

Merci les copains d’avoir joué …

On se retrouve pour parler d’amour encore et encore sur

Une expression libre :

C’est quoi l’Amour ?

Crédit Photos : 

Cet article a été illustré par le choix d’images de mes amis. Ils ont joint l’illustration aux émotions, la photo aux mots.

Certaines photos sont personnelles (merci de ce partage), d’autres ont été trouvées et choisies au détour d’une navigation sur Pinterest, instagram et Pexels. 

La vidéo qui introduit cet article est l’expression du talent de Marietta Varga. 

Nina Bonomo ou la Formule de délicatesse

Nina Bonomo ou la Formule de délicatesse

« Dis Nina, dessine-moi un mouton ? »

Ou plutôt Nina, dessine-moi un nouveau monde, un monde né de tes mains talentueuses en dessin, de ton esprit vif et curieux et de ton regard doux et bavard !

Le monde de 2021, celui de demain …

Rencontrer Nina Bonomo est un cadeau. Ses mots – vous le verrez – tombent comme des notes au milieu d’une partition de musique : justes et ponctuant une mélodie universelle qui fait du bien, qui enveloppe et porte à réfléchir sur soi, les autres, la vie et sur notre place à nous au milieu de tout ça.

Nina, elle, se place « EntreDeux » . Elle aime le vert et le vin et déteste tout ce qui divise, sépare et fait frontière. Elle est une humaniste. De celle qui crée, réinvente, interroge les concepts et donne du sens aux choses. Sous l’effet de ses créations, nos espaces deviennent un peu plus de ce qu’ils sont : un pont vers là-bas. Nos murs deviennent alors scénographies, nos fenêtres s’ouvrent vers un ailleurs parées de palmiers et de fleurs et nos canapés deviennent le cadre d’envolées d’oiseaux des toiles de Haby Bonomo.

Autrement dit, Nina est le phénix de nos homes et de nos « chez-soi ».

Cette fibre artistique et cet amour du voyage Nina l’a reçu en héritage : c’est au travers d’un sensible et subtile mélange du travail de peintre de son papa (Haby Bonomo) et du savoir-faire en matière de textile de sa mama (Geneviève Levy Bonomo) que Nina fait de la poésie griffée Maison Levy.
Nina dit qu’elle édite des objets d’évasion. Nous on dit qu’elle fait tomber les frontières entre la décoration et l’art, entre le design et l’artisanat. Par l’apposition d’une toile de son papa sur un fauteuil ou un abat-jour, elle fait entrer la lumière, la couleur mais aussi la culture, l’histoire et l’art dans nos intérieurs.

Nina a un sol où poser ses pieds, mais, bien ancrée, elle a les yeux grands ouverts et un cœur qui bat. Très Fort. Une rythmique qui la pousse a toujours aller un peu plus loin et à ne jamais s’arrêter de faire des liens entre ici et là et entre avant et maintenant.

Son portrait est une ode à l’universalité et pour commencer l’année nous n’avons pas trouvé mieux que de vous offrir comme formule de politesse et bons vœux une formule de délicatesse car tout ce que nous vous souhaitons pour 2021 c’est un coussin Maison Levy où poser votre tête et rêver et d’avoir des amis comme elle avec qui partager un verre de vin et trinquer à la Magie de la vie !

Rêvez !

Forme Libre

Nina Bonomo ou la formule de délicatesse

« Si tu étais un mot…Tu serais…

Bienveillance.
C’est un mot très important pour moi car il incarne une posture vis-à-vis du monde et des autres qui est le point de départ de tout, la porte ouverte à l’univers des possibles.

Les mots ont un réel pouvoir. Ce qu’on peut être méchants ! Parfois sans le vouloir, on prononce un mot et ça fait l’effet d’une gifle à l’autre… Parfois en le voulant … et là il y a une malveillance mais souvent c’est une histoire de maladresse et de manque d’empathie. L’enfer est pavé de bonnes intentions en somme !

Donc la bienveillance. Poser un regard doux sur les autres, tous, quels (quelles) qu’ils ou elles soient, sur leurs actions, leurs mots et leurs maux et sur nous aussi – mais ça c’est encore une autre histoire ! – alors on ouvre sa porte et on laisse place à la surprise. Il faudrait nous défaire de nos certitudes. Elles sont chimères. Elles n’existent pas et sont autant de blocages au vrai voyage. Celui qui compte le plus : la rencontre avec l’autre, avec la vie et sa magie ! Bien sûr le cadre est important, nous avons tous nos fondations et avons tous besoin de repères. Avoir un sol où poser ses pieds est primordial. Ce sont nos racines mais, les pieds ancrés, j’aime l’idée de garder des yeux d’enfants grands ouverts sur le monde.

« Si tu étais un pays …Tu serais…

Là j’ai le cul entre deux chaises ! Cette question est compliquée, pour moi c’est un peu comme de me demander où va ma préférence entre mon père et ma mère.
Je n’aime pas la notion de pays. Elle enferme je trouve. Il y a quelque chose de l’Appartenance dans le concept de pays, de patrie. Un pays pour moi est un endroit où l’on se sent chez soi et je peux me sentir chez moi partout.

Je serais plutôt un interstice comme l’Atlantique, l’océan, la mer entre les continents. Mon père se disait appartenir au Rio de la Plata* ! Le fleuve entre deux rives…deux pays…

Je t’ai montré le livre de mon père sur son travail de peintre?
Il s’appelle littéralement « Entredeux ». Entre deux parce que toute sa vie il a questionné cette notion. Avec ce livre, il s’est donné la liberté de ne pas cataloguer, d’être ici et de là, d’un peu partout à la fois. J’ai grandi et me suis construite avec ses oeuvres. Mon père n’est plus là mais le sens qu’il a mis dans ce livre, me permet encore aujourd’hui de mieux comprendre ce sentiment tel que lui l’a vécu. . 

Je suis née dans l’entre deux ; deux pays, l’Argentine et la France, deux langues, l’espagnol puis le français. Je n’ai jamais pu choisir et je crois que je ne veux jamais choisir ! Les deux langues, cultures, sensibilités sont moi.

Je suis arrivée en France pour l’année de CP. À la réunion de pré-rentrée, je me rappelle de la directrice d’école qui disait à mes parents « Bon on va essayer », ce qui sous entendait,  » elle ne parle pas français alors je ne garantis rien !  » Plus lente que les autres élèves, pendant quelques temps j’ai été privée de récréation pour accéder à la langue de Molière, l’écrire et la parler ! Je m’interroge sur ce qu’est un pays… qu’est-ce qu’être d’ici plutôt que de là ?

Je serais donc « entre » ou « autour », j’aime l’idée d’être de l’eau qui court. Nous sommes faits d’eau. En mouvement perpétuel et permanent, nous glissons en suivant le courant ou en le remontant, notre mémoire garde tout ce que l’on a croisé en route.

*Ndrl: Le Río de la Plata (littéralement « fleuve de l’argent ») est l’estuaire commun aux rios Paraná et Uruguay, formant sur la côte atlantique sud-américaine une entaille (muesca) triangulaire de 290 kms de long. C’est un espace maritime dont les limites sont définies par l’Organisation hydrographique internationale. Le Rio de la Plata est considéré comme un fleuve, un estuaire, un golfe ou une mer épicontinentale ; c’est selon … selon que l’on parle à un géographe, un marin, un historien, une Paraguayenne ou un Uruguayen. Ah et vers la fin du XIX siècle, ses deux rives ont été le berceau du tango !

« Si tu étais un Aliment… Tu serais…

Le vin Rouge ! Une vraie franchouillarde pour le coup !

Du vin rouge parce qu’il symbolise le lien et le partage !

Je déteste tout ce qui peut diviser, cloisonner, séparer … restreindre … La liberté est une chose fondamentale mais on ne peut être vraiment libre à mon sens qu’en étant dans la tolérance et on ne peut être tolérant que si on prend le temps de rencontrer vraiment les gens, en buvant un coup par exemple !

« Si tu étais une couleur… Tu serais…

Le vert qui est aussi la couleur préférée de mon fils.
Mais j’aime les couleurs en général, comment ne pas aimer la couleur ?!

La couleur exprime tellement de concepts et de réalités, elle laisse place à l’interprétation et fait écho en nous et en tous. Elle est culturelle, symbolique, émotionnelle, énergétique même!

Le vert m’inspire spontanément la nature, l’espoir mais dans l’histoire de notre culture, le vert n’a pas toujours été une couleur positive et a longtemps représenté la maladie. Cela vient du fait en très autre, que le vert était une teinte instable chimiquement et difficile à fixer sur les textiles. Les adjuvants utilisés rendaient malade…Le vert est pour beaucoup de croyances une couleur à l’opposé de la nature. Certains disent même que si l’humain ne peut reproduire cette couleur sans procéder à un mélange c’est parce qu’on ne peut pas copier la nature, que ça porte malheur ! C’est ce qui est amusant d’ailleurs avec les superstitions car, souvent, derrière une fantasmagorie il y a une histoire explication plutôt rationnelle ! Et D’ailleurs, le vert porte la poisse au théâtre !

« Si tu étais un animal… Tu serais…

Le phénix ! Sans hésiter … !
Cet animal me fascine… cette capacité de réinvention constante, cette renaissance systématique.
Il incarne une icône, une image que j’ai beaucoup croisée tout au long de ma vie. Il m’a permis de m’autoriser à hurler pour la première fois. Il faut dire qu’il meurt en un cri, brûle puis renait de ses cendres. J’aime cette violence qui se transforme en poésie. Je crois que, comme souvent dans la vie, si cette image m’a autant interpellée c’est parce qu’elle faisait écho en moi. J’aime créer et recréer, faire et recommencer. Je ne me lasse jamais d’aller plus loin. Je ne sais pas laisser les choses comme acquises, c’est un peu épuisant mais je crois que je ne saurais vivre ma vie autrement : renaître, recommencer, exploiter les champs du possible encore et encore. Il y a tant à découvrir et à faire … pourquoi se contenter d’une seule forme ?

Une des premières phrases que nous avait appris notre institutrice en CP était « Maintenant je suis à la grande école, je ne dois plus rêver », je me souviens de la révolte que ça avait créé chez mes parents ! Je ne comprends pas pourquoi grandir et devenir un adulte devrait revenir à supprimer le rêve …

Nous devrions dire à nos enfants, nous dire,
tout le temps, à chaque étape, tout le long :
rêve, vis, ose !

« Si tu étais une piece de la maison… Tu serais…

La chambre. Être dans mon lit avec tout à portée de main est ce que j’aime. J’adore dormir depuis petite !

Le rêve, tout faire depuis mon lit ! Lire, créer, parler, penser, être !

Le sommeil est ma régénération. Comme le phénix ! Pour renaître, je dors !

Haby Bonomo « Nina au réveil »

« Si tu étais un objet… Tu serais…

Un doudou. J’adore l’idée de l’objet transitionnel !

C’est doux à la vue, au phrasé, au toucher, à l’émotion évoquée. Ça porte si bien son nom ! 

Un objet n’a pas de raison d’être pour moi s’il n’est pas lié à une émotion…

J’aime les objets s’ils ont du sens, c’est pourquoi je n’aime pas en avoir trop.

Les objets existent pour (nous) raconter une histoire, nous évoquer quelque chose de plus. Ils sont plus que ce qu’ils sont ou ils ne sont pas.

« Si tu étais une personnalité, un personnage… Tu serais…

Je ne veux pas être quelqu’un d’autre que ce que je suis. Mais j’admire tellement de personnes, j’ai envie d’être un peu de tous ! Mais n’est-ce-pas d’ailleurs ce que nous sommes ? Faits de morceaux de ceux qui nous entourent ?

Je sais ! La Pachamama !!! Une figure universelle, rayonnante, généreuse … en tous cas dans ce que moi je mets et attache de valeurs à cette cosmogonie andine de la Terre-Mère. Loin de moi l’idée d’être une déesse si ce n’est pour représenter quelque chose de liant, de fraternel entre tout et tous. Tu sais, la figure de Pachamama est particulièrement forte chez les peuples Aymara et Quetchua et pour la culture pré-inca Tiwanaku parce qu’elle incarne un lien entre la nature et l’Homme, entre les hommes, entre les objets et les figures. C’est le principe incarné de la connexion énergétique entre toute chose. J’aime cette idée car elle est à la base de tout : le respect, la tolérance, la bienveillance et la liberté aussi. Cette idée rayonne par-delà tous les rivages et les clivages.

Il nous appartient à tous d’être des pachamamas ! Nous sommes tous les choix que nous faisons, toutes les actions que nous réalisons et un peu tous les gens que nous croisons dans ce que nous prenons et laissons chez eux. Cette prise de conscience nous investit chacun d’une forte responsabilité, tout en étant source de grande force.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

Nan Goldin
Son travail me travaille !

C’est intéressant de voir les cheminements, les attachements et les liens qui se font entre la vie et la production artistique.
L’œuvre de Nan Goldin est inséparable de sa vie : ses arrières grands-parents, juifs arméniens, ont fui la Turquie pour les Etats-Unis lors de ce que l’on a toujours pas droit d’appeler un génocide ; ses parents étaient assez bourgeois et elle avait des rapports complexes avec eux, elle a également été marquée par le suicide de sa sœur en 1963 … Enfin sans rentrer dans les grands détails c’est en photographiant sa famille qu’elle a entamé son œuvre photographique et elle est toujours restée très proche de l’album de famille, par sa technique comme par ses sujets.
Comme si la photographie était comme le médium idéal pour conserver des traces de vie, permettant de faire naître une deuxième mémoire.

« Si tu étais une personnalité, un personnage… Tu serais…

Et bien … Je crois que je serais sûrement la rencontre incongrue entre un téléfilm de Noël et l’univers de Nan Goldin.

Une des oeuvres qui m’a le plus touchée est une installation de Nan Goldin, Soeurs, Saintes et Sibylles justement.

Elle m’a tellement émue et même si c’est sombre, je crois fort qu’on est fait de toutes nos brisures et rencontres ainsi que des morceaux des gens qui nous entourent… 
J’ai vu cette exposition à la Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière en 2004 avec mon père. Ce moment m’a marquée à vie.

Beaucoup d’œuvres m’ont construite, le travail de peintre de mon père bien sûr, le dessin en lâchés et vides de Toulouse Lautrec dont j’aime tout, Francis bacon quand j’ai appris à regarder son travail, Giacometti dont l’art du gribouillé, du fragile me fait pleurer !
J’aime les gueules cassées quoi.

« Si tu étais une partie du corps humain… Tu serais…

Les yeux of course!
Ceux qui brillent, qui aiment, qui noircissent comme l’orage et s’éclaircissent comme un sourire !

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Nina était unE CITATION, elle serait…

« Le seul, le vrai, l’unique voyage
C’est de changer de regard »

Marcel Proust

La poésie de Maison Levy

* Se lit ici : Maison Levy – Le site

* Se regarde là : @MaisonLevy 

* Se montre au 20 Rue Taylor Paris

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© Crédits Photos :

Maison Lévy
Haby Bonomo
Mélanie Lenormand
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